Bonjour à tous, pour ceux et celles qui ne me connaissent pas encore, je me permets de me présenter brièvement et d’exposer, ci-après, quelques une de mes positions sur le vaste thème de l’économie et de la finance.
Je m’appelle Michel Cretton, 50 ans, marié à Gaëlle, née Joris. Nous avons fondé une belle et grande famille de 4 enfants, qui nous comble de bonheur. Co-directeur et administrateur de la menuiserie Fernand Cretton & Cie SA à Orsières avec mon frère Pierre-Henri, ingénieur de formation, président du PLR Orsières, j’ai déposé ma candidature comme député suppléant.
Jusqu’à ce jour, mon mandat de président de section m’a permis de participer à plusieurs campagnes, et j’ai constaté que nous avions un sérieux souci de renouvellement de nos élus. S’engager en politique devient un sacerdoce pour lequel de moins en moins de personnes sont prêtes à sacrifier de leur temps. Alors, comme président de section, je me devais de montrer l’exemple.
L’expérience acquise durant mes nombreuses activités devrait me donner l’assise nécessaire pour représenter notre district. En effet, mes vingt années en tant qu’entrepreneur, dont quinze passées au comité des menuisiers et charpentiers valaisans (AVEMEC), et près de dix comme président de la caisse de pension du second œuvre valaisan (CAPAV), me permettent d’avoir une assez bonne vision de notre tissu économique. Ceci devrait m’aider à regarder l’avenir avec un œil aguerri.
L’économie et la finance font partie de nos thèmes de campagne ; j’y suis particulièrement attaché, tout comme mon parti le PLR, car cela représente le centre névralgique de notre système. Toucher à l’une ou l’autre implique une cascade d’impacts, dont souvent l’issue nous échappe.
Alors qu’entendons-nous par économie ?
Je remarque qu’il est de bon ton, durant cette période de covid, d’évoquer un paradigme basé sur la décroissance. Ce n’est pas nouveau, car cette théorie date des années 70-80, et certains aimeraient la remettre au goût du jour, comme modèle post-covid. Mais savons-nous seulement ce que cela implique ?
Depuis le début de l’ère industrielle, nous avons connu de longues périodes de croissance, entrecoupées de sporadiques instants de récession. Cette croissance induit, au niveau financier, de l’inflation. Pour faire simple et schématique : l’inflation nous permet d’acheter un objet moins cher, aujourd’hui, que dans le futur. L’objet prend donc de la valeur sur le long terme. En parallèle, nos salaires et rentes suivent la courbe de l’inflation, donc sont en perpétuelle augmentation, et a pour corollaire que votre dette va se faire manger avec le temps. Trop compliqué ! Et pourtant nous touchons, ici, le cœur de notre système économique et financier.
Alors, que nous prônent les chantres de la décroissance ? Tout simplement l’inverse, car pour moins consommer et ainsi diminuer notre impact sur la planète, cette dernière en appelle à la déflation. C’est-à-dire, que vous allez payer moins cher, dans un mois, un an, le produit que vous vouliez acheter aujourd’hui. Et ceci porte clairement un frein à la consommation. La conséquence directe est, que sous l’effet de la déflation va s’opérer une baisse graduelle des salaires. Par conséquent, la dette que vous aurez contractée va s’apprécier, puisqu’à son échéance, vous devrez toujours rembourser le même montant, tout en gagnant moins !
Qui va alors, dans ces conditions, prendre une hypothèque à long terme pour construire sa maison ? Et quelles seront les répercussions pour les Etats déjà très fortement endettés ?
Si une telle vision du « consommons moins pour sauver la planète » pourrait être louable en d’autres circonstances, il n’en demeure pas moins, qu’elle est incompatible avec notre système financier tel que nous l’avons établi.
Je vous le disais en introduction, l’économie est complexe et ne se réclame d’aucune idéologie ; alors prenons garde de ne pas jouer aux apprentis sorciers par dogmatisme ou méconnaissance. Je reste néanmoins convaincu, que nous devons mieux contrôler notre croissance et l’utilisation des ressources qu’elle engendre. Qu’elle doit devenir plus vertueuse et ne plus se focaliser principalement sur les énergies fossiles, et par conséquent, devenir aussi plus respectueuse de l’environnement. Que, pour y parvenir, nous devrons changer nos habitudes en consommant de manière plus qualitative et avec des circuits de production les plus courts possibles.
Je sais avoir traité ici d’un sujet assez ardu, et veuillez m’en excuser, mais il me semblait important de l’aborder, car celui-ci, aussi complexe qu’il soit, a une implication directe sur notre vie de tous les jours. Et vous l’aurez compris, selon l’orientation des décisions politiques prises, nous y serons plus ou moins durement impactés. Passer d’un système à un autre est loin d’être anodin. Alors, je m’engagerai, si vous me donnez l’opportunité d’accéder au législatif cantonal en mars prochain, à être particulièrement attentif à toutes ces questions d’économie et de finance.
En espérant pouvoir compter sur votre soutien.
Cretton Michel – candidat à la suppléance du 7 mars prochain
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